Le parc national des Pyrénées

Le parc national des Pyrénées

Le parc national des Pyrénées a été créé en 1967. Il est situé dans le sud de la France et se trouve partagé entre les départements des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques.

La zone centrale a une superficie de quatre cent cinquante kilomètres carrés, autour de laquelle se trouve une autre zone de plus de deux mille kilomètres carrés, destinée à développer les infrastructures touristiques et économiques de la région.

Le parc a été créé pour préserver les espèces animales ainsi que la beauté des sites où elles vivent.

Géographie

Le parc s’étire sur plus de cent kilomètres et est relativement étroit. Sa largeur oscille entre huit cents mètres et dix kilomètres. Le parc s’étend de la vallée d’Aspe à l’ouest jusqu’à la Valée d’Aure à l’est.

S’il ne descend jamais au-dessous de mille mètres, son point culminant se situe à presque trois mille trois cents mètres. Il s’agit du Pic du Vignemale.

Le cœur du parc est constitué d’une zone dépourvue d’habitants permanents. Elle regroupe quinze communes, six dans le Béarn et neuf en Bigorre. Dans l’aire périphérique, on y trouve quatre-vingt-six communes hébergeant quarante mille habitants.

Climat

Le climat dans le parc national des Pyrénées

Situé à proximité de l’Atlantique, le parc subit une influence océanique qui se caractérise par un climat doux et pluvieux, lequel est altéré par l’altitude et certaines particularités locales.

L’absence de sommets très élevés favorise l’entrée des masses d’air provenant de l’Atlantique et de la Méditerranée. La partie ouest du parc est soumise à de fortes précipitations, qui diminuent à mesure que l’on avance vers l’est.

L’influence du climat aquitain favorise aussi les écarts de température. Dans le Béarn, les vallées sont relativement froides tandis que celles situées en amont sont plus ensoleillées.

La faune

La faune du parc national des Pyrénées

Le parc possède une faune parmi les plus riches de l’Hexagone. On y dénombre trois cents espèces de papillons ainsi que des isards, un capriné qui est le symbole du parc.

On y trouve aussi des aigles royaux, des vautours fauves et des marmottes, qui ont été importées des Alpes. En plus des lynx et des genettes, on peut y admirer, avec un peu de chance, les derniers ours des Pyrénées dans les vallées d’Ossau et d’Aspe.

Il y a vingt ans, on a introduit trois ours de Slovénie, deux femelles et un mâle. Ils se sont bien acclimatés, mais restent sous la menace constante des chasseurs.

La flore

La flore du parc national des Pyrénées

La flore se distingue par un étagement qui reflète les particularités climatiques de la région.

À l’étage montagnard (entre 900 et 1800 mètres), le froid et l’humidité des versants nord favorisent la formation des hêtres et des sapins tandis qu’au sud, on y trouve des pins.

À l’étage subalpin (entre 1800 et 2400 mètres), on y trouve des forêts claires de pins à crochets, des bouleaux et des sorbiers.

À l’étage alpin (entre 2400 et 2900 mètres), la végétation se fait plus basse. Seuls des saules nains survivent à une telle altitude. Au dessus de deux mille neuf cents mètres, il n’y a rien que des lichens et des algues.

La vallée de Luz-Gavarnie

La vallée de Luz-Gavarnie dans le parc national des Pyrénées

Elle s’étend d’ouest en est entre les vallées de Cauterets et d’Aure sur une distance de vingt-trois kilomètres.

Comme points remarquables, on y trouve le fameux cirque de Gavarnie, un vestige de calcaire creusé par les cours d’eau.

Par endroits, les parois atteignent 1500 mètres de haut. On y trouve une cascade, haute de plus de quatre cent vingt mètres, la principale attraction du site.

Grâce à l’eau de la vallée, on y a installé des centrales hydroélectriques.

La vallée d’Aure

La vallée d'Aure dans le parc national des Pyrénées

Il s’agit de la vallée la plus à l’est du parc. Elle suit le cours de la Neste. La vallée jouxte celle de Luz, située à l’ouest et la région du Luchonnais à l’est.

La vallée d’Aure offre une grande variété de paysages. Elle permet d’accéder à la réserve naturelle du Néouvielle, qui a été créée en 1836. Cette dernière couvre une superficie de plus de deux mille trois cents hectares.

La vallée possède de nombreux gisements minéraux remarquables parmi lesquels on trouve de la Trémolite ou de la Prehnite. Enfin, la vallée est célèbre pour son espèce bovine locale, l’Aure-et-saint-girons.

La vallée de Cauterets

Le point culminant de cette vallée est le Vignemale, haut de 3298 mètres. La vallée est bordée à l’Ouest par celle d’Arrens et à l’est, par celle de Luz.

Sa principale caractéristique est son système hydrographique. On y trouve de nombreux lacs comme le lac de Gaube par exemple.

À la confluence du gave du Gaube et du gave du Marcadau se trouve le pont d’Espagne, un site naturel d’exception. Son nom est tiré d’une ancienne voie qui permettait de se rendre en Espagne par un pont en pierre qui enjambe le gave.

Dans la vallée, on trouve notamment un domaine de ski de fond et une station de sports d’hiver. 

La vallée d’Ossau

La vallée d'Ossau dans le parc national des Pyrénées

Dominée par le gigantesque Pic du midi d’Ossau, d’origine volcanique, elle est encadrée à l’ouest par la vallée d’Arrens et à l’ouest, par celle d’Aspe.

C’est un lieu de transhumance où chaque été, les bêtes viennent se nourrir depuis le bas de la vallée.

On y trouve de plus une falaise aux vautours, un observatoire unique en son genre qui se situe dans le petit village d’Aste-Béon. Elle abrite une espèce unique au monde, le percnoptère d’Égypte.

Le val d’Azun

Situé entre les vallées d’Ossau et de Cauterets, le Val d’Azun est une vallée agricole. Plus en amont, se trouvent aussi des centrales hydroélectriques qui permettent de subvenir aux besoins de la région.

Au pied du Pic du Gabizos, un sentier aux rapaces permet de s’initier à la découverte des espèces qui peuplent le val.

Les cinq statues qui jalonnent le sentier sont un excellent moyen d'observer attentivement les rapaces afin de les distinguer une fois en vol. Deux mille habitants y résident.

L’habitat est caractéristique de la région avec ses toits en ardoises. Il a toujours été conçu dans une optique de préservation de l’environnement.

La vallée d’Aspe

La vallée d’Aspe est enserrée par les vallées d’Ossau et du Barétous. Point de passage des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, elle se distingue par ses couleurs caractéristiques.

Le vert des immenses forêts se mêle au rouge des roches de grès. À l’époque de Louis XV, on y a construit le chemin de la Mature. Il s’étend sur plus d’un kilomètre et a été creusé à même la falaise.

Aujourd’hui chemin de randonnée, il permettait d’acheminer des troncs d’arbres vers la vallée, lesquels servaient à la construction navale et notamment aux mâts des bateaux.

Les principaux lacs

Un lac dans le parc national des Pyrénées

Dans le parc, on dénombre deux cent trente lacs d’altitude. Le plus visité est le lac d’Orédon, situé à un kilomètre en aval du lac de Cap-de-Long, à la lisière de la réserve de la Néouvielle, dans la vallée de l’Aure.

C’est un lac artificiel qui découle de la construction du barrage éponyme. Parmi les autres lacs les plus visités, on peut citer le Lac de Cap-de-Long, le lac de Gaube et le lac de l’Oule, résultant lui aussi de la construction d’un barrage hydroélectrique.

Les principaux sommets

Le sommet du Pic du Midi d'Ossau dans le parc national des Pyrénées

Outre le Vignemale, culminant à 3298 mètres, on y trouve la Pique d’Estats (3143 m) dont l’ascension ne présente pas de difficulté particulière malgré son altitude élevée.

Le Pic de Montcalm (3077 m) est le sommet le plus à l’est parmi les montagnes pyrénéennes qui dépassent les trois mille mètres. Il est situé entièrement en France.

Le Pic du Midi de Bigorre (2876m) est réputé pour son observatoire astronomique. Enfin, le Pic de Médécourbe, situé à la frontière entre la France, l’Espagne et Andorre, culmine à 2914 mètres.