Le parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée

Le Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditérranée

Situation

Le parc naturel régional de la Narbonnaise est situé dans l’Aude, à proximité de Narbonne, dans le Languedoc-Roussillon. Il se situe non loin de la frontière espagnole et de Carcassonne. Le parc couvre une superficie de plus de quatre-vingt mille hectares et englobe une population de trente mille habitants.

Géographie

Le paysage est parsemé de corbières maritimes, mais aussi d’un grand nombre de lagunes. Il est très hétérogène. En plus de ces lagunes, on y trouve des étangs, des cordons sableux, de petits massifs, mais aussi de petites collines boisées avec du pin d’Alep, des plaines alluviales, des vallons et des plateaux désertiques. Le parc est une terre de contraste et de rencontre entre le chaud et l’humide.

Histoire

L’idée d’un parc naturel régional en région narbonnaise remonte aux années 1990. À cette époque, il y eut une prise de conscience collective de la nécessité de préserver le paysage de la basse vallée de l’Aude ainsi que ceux des massifs environnants. C’est ainsi que le projet fut confié à l’Agence méditerranéenne de l’Environnement, mandatée par le Conseil Général du Languedoc-Roussillon.

Dix ans plus tard, le parc fut inauguré. Depuis le début du millénaire, il est géré par un collectif syndical regroupant des personnalités de vingt-sept communes. Il réunit aussi les différentes chambres de métiers ainsi que tout un réseau d’associations.

La faune et la flore

Le parc comprend plus de cinquante milieux naturels différents, ce qui favorise l’éclosion d’une faune et d’une flore riche. Dans les étangs, par exemple, on y trouve des batraciens, des libellules, des couleuvres, des lézards et plus d’une soixantaine de types de poissons.

Dans les garrigues, on peut y voir des aigles et des fauvettes, mais aussi des plantes comme le romarin ou le jasmin. Les zones forestières, elles, abritent de nombreux pins et de chênes verts. Le parc compte trois cent cinquante espèces d’animaux et plus de 1400 espèces de végétaux, soit presque un quart de la diversité florale du pays.

Le littoral

Alors qu’elle est inexistante sur les plages et au ras de la mer, la végétation commence à faire son apparition dans les arrières plages. On y trouve des lys et des oyats. Elle gagne en vigueur à mesure qu’on approche des dunes plus anciennes.

Le littoral est véritablement rythmé par la migration des oiseaux. Du mois de septembre au mois de mars, des oiseaux venus des régions arctiques survolent le littoral à la recherche d’invertébrés pour se nourrir. En avril, ce sont les sternes qui cherchent à installer leurs nids. L’alouette, elle, cherchera un petit coin, à l’abri, dans les dunes.

Les Lagunes

Les lagunes du Parc Naturel Régional de la Narbonnaise

Séparées de la mer par un band de sable fin que l’on appelle le lido, les lagunes sont un milieu de transition entre la mer et la terre. Dans ses étendues d’eau salée, elle abrite autant des espèces d’eau douce que de véritables espèces marines.

Les principales lagunes sont celles de l’Ayrolle, de Gruissan et de la Palme qui partent des Corbières pour aller vers la mer. Les lagunes et les marais qui les entourent sont de véritables refuges pour certaines espèces d’oiseau, qui essayent de se cacher des hommes qui pêchent ou qui travaillent dans les marais salants, une activité indissociable de la vie dans la lagune.

Les Corbières

Situées à l’ouest, les corbières sont des massifs secs rocheux. Ils sont séparés des lagunes par un piémont. Les corbières de Fontfroide sont parsemées de domaines viticoles, de châteaux médiévaux et de petits moulins.

Elles abritent des chênes, des pins maritimes, des genévriers et des arbousiers. Les cordières maritimes sont faites d’espaces désertiques recouverts de pelouses rases et de garrigues. Rudes, elles abritent de petits villages au creux des massifs. On y fabrique aussi du vin, les parcelles vinicoles étant disposées au fond de la vallée.

Le Patrimoine

Le parc porte les traces archéologiques de son passé. Dans le piedmont, entre les lagunes et les corbières, se trouve la Via Domitia, l’ancienne route romaine qui reliait l’Italie à l’Espagne. En visitant le cimetière paléochrétien de Saint Paul Serge, il est possible de revivre la période précédant l’avènement du Christianisme.

Il y a aussi de nombreux châteaux et églises qui datent du Moyen-Âge comme le Château de Fitou ou de Montséret. Si l’on regarde su côté de l’abbaye de Frontfroide, on y apercevra les restes de la période romane, l’abbaye étant un chef d’œuvre de l’ordre des Cisterciens. Elle est conservée dans un état exceptionnel.