Que visiter à Strasbourg ?

La ville de Strasbourg

Strasbourg, la capitale de l'Europe

Située sur la rive gauche du Rhin, Strasbourg est une ville où siègent de multiples institutions internationales et européennes. Elle reste marquée par une histoire riche et tourmentée à cheval entre les cultures françaises et allemandes.

Sa position géographique frontalière avec l’Outre-Rhin a laissé de multiples traces dans son patrimoine architectural.

La Cathédrale Notre-Dame

La Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg

Deuxième plus haute cathédrale de France après celle de Rouen, culminant à plus de cent cinquante mètres, elle se caractérise par son architecture gothique et un clocher unique surmonté d’une flèche. Sa construction débute au douzième et s’achève au milieu du quinzième.

A la Révolution, de nombreux républicains zélés ont tenté de détruire la flèche voire de la coiffer d’un gigantesque bonnet phrygien, celle-ci faisant, selon eux, injure au sentiment d’égalité que devait donner la République. De tout temps, depuis la Réforme jusqu’à l’invasion allemande, elle a été le théâtre de revendications catholiques et des protestantes.

La Maison Kammerzell

La Maison Kammerzell à Strasbourg

Maison à colombages se situant sur la Place de la Cathédrale, sa construction date du milieu du quinzième. Elle a une architecture renaissante où se mêlent des sculptures hétéroclites représentant aussi bien des scènes de la vie sacrée que profane : les cinq sens, les quatre âges de la vie, l’espérance et la foi.

De nombreux personnages historiques sont aussi présents comme Hector, César ou Charlemagne. On doit ce bâtiment un brin extravagant à un négociant en fromages du nom de Martin Braun.

La Place Kléber

La Place Kléber à Strasbourg

Place centrale de Strasbourg, elle porte le nom de l’illustre général Jean-Baptiste Kléber, assassiné en Égypte en 1800 par un étudiant syrien dont la gloire dépassa, pour quelques mois, celle de Bonaparte.

La place est bordée par l’Aubette, un grand bâtiment néo-classique qui date du dix-huitième et qui fut utilisé comme corps de garde, puis conservatoire de musique. Il fait actuellement l’objet d’un projet de transformation qui vise à en faire un espace commercial avec des boutiques et des restaurants de luxe.

Le Palais des Princes de Rohan

Le Palais des Princes de Rohan à Strasbourg

Palais épiscopal appartenant à la maison des Rohan, il date du dix-huitième et a été construit dans un style classique. Il a pris le nom de la famille dont plusieurs personnalités, à la fois princes et évêques, ont dirigé le diocèse de Strasbourg.

A la Révolution, il servit de centre de détention puis en 1794, le bâtiment devint une école destinée à former le personnel de santé des armées. En 2008, il a été le lieu de rencontre entre Nicolas Sarkozy et Barack Obama.

La Place Gutenberg

La Place Gutenberg à Strasbourg

Nommée ainsi en mémoire de l’imprimeur allemand à qui on doit l’imprimerie, elle accueille, lors du mois de décembre, le Marché de Noël. Se situant dans la Grande Île de la ville, elle a été aménagée au douzième siècle.

La Chambre de Commerce et d’Industrie est sans conteste le bâtiment le plus pittoresque qui borde la place. En sous-sol se trouve un parking qui facilite grandement les déplacements des riverains et des touristes.

Le Quartier de la Petite France

Le quartier de la Petite France à Strasbourg

Situé sur la Grande Île de Strasbourg, c’est un quartier où se trouvent de nombreuses maisons à colombages qui restituent l’atmosphère d’antan de la ville. Totalement détruit pendant la Seconde Guerre Mondiale, il a fait l’objet d’un gigantesque projet de reconstruction entre les années cinquante et quatre-vingt.

Le quartier tire son nom d’un ancien hospice, construit vers la fin du quinzième, qui accueillait des malades de la syphilis. On y trouve d’anciennes maisons de tanneurs, profession qui a fait la richesse de Strasbourg pendant des siècles.

Les Ponts Couverts

Les Ponts Couverts à Strasbourg

Il s’agit de trois ponts en arc enjambant l’Ill qui faisaient partie, au douzième et au treizième, du système défensif de la ville. Situés en plein cœur du quartier de la Petite France, ils sont jalonnés de quatre tours fortifiées. Ils tirent leur nom de la toiture en bois qui les couvraient, ouvrage qui a depuis disparu.

La Place de la République

Elle faisait la jonction entre l’ancienne et la nouvelle partie de la ville, du temps où Strasbourg appartenait à l’Allemagne. Autour de celle-ci ont été édifiés cinq bâtiments prestigieux qui mêlent différents styles architecturaux. On y trouve la Bibliothèque nationale et universitaire qui comprend plus de trois millions de volumes et qui possède, après Paris, le plus grand fond d’ouvrages de France.

En outre, se trouvent le théâtre national de Strasbourg qui était auparavant le parlement d’Alsace-Lorraine et le Palais du Rhin, qui abrite depuis 1920 la Commission Centrale pour la Navigation du Rhin. Enfin, en plus d’un monument aux morts que l’on doit à Léon-Ernest Drivier, on peut y contempler le Palais Universitaire, qui reste à ce jour un des plus beaux exemples de l’architecture Wilhemienne.

Le Palais du Rhin

Le Palais du Rhin à Strasbourg

Construit par Hermann Eggert en 1883, il devait répondre à la problématique de l’accueil de l’Empereur dans la ville qui, à la suite de la guerre de 1870, passa sous domination allemande.

Surmonté d'une immense coupole, il est l’un des plus emblématiques symboles de l’architecture prussienne, mélangeant flamboyance et pragmatisme. Ceci est particulièrement visible à l’intérieur du palais où se succèdent loggias, frontons richement décorés, bossages et statuaires.

L’Opéra

L'opéra de Strasbourg

Édifié au début du dix-neuvième, il arbore un style néoclassique dont le fronton est orné de six colonnes sur lesquelles reposent des muses. On doit sa construction à Villot mais les muses, elles, ont été sculptées par Landolin Ohmacht.

Si l’édifice a été sévèrement touché lors de la guerre franco-allemande de 1870, sa façade arrière, lors de la reconstruction, a été enrichie d’un avant-corps circulaire, encore visible aujourd’hui.

L’Eglise Saint-Paul

L'église Saint-Paul de Strasbourg

Église protestante de confession réformée que l’on doit à l’architecte Louis Müller, elle a été bâtie à la toute fin du dix-neuvième. Elle se caractérise par des flèches jumelles très élancées, ce qui accentue son aspect gothique.

Elle se distingue aussi par ses nombreuses portes d’entrée car, étant à l’origine destinée aux protestants de la garnison allemande stationnée dans la ville, elle devait permettre aux soldats d’entrer et de rejoindre leur rang selon leur grade et donc de ne pas se mêler aux grades supérieurs ou inférieurs.

L’Eglise Catholique Saint-Pierre-le-Jeune

Bâtiment en grès rose que l’on doit aux architectes Neckelmann et Hartel, l’église a été édifiée à la fin du dix-neuvième siècle. De style néoroman, elle se distingue par sa coupole de plus de cinquante mètres de hauteur, ce qui en fait la coupole la plus haute d’Alsace.

Cette église est l’une des plus importantes réalisations architecturales de la période allemande de la ville. En 2006, on y a installé une statue de Charles de Foucaud sur le parvis.

Le Musée de l’Œuvre-Notre-Dame

Il célèbre les arts décoratifs de la région et se caractérise par une gigantesque collection d’éléments architecturaux comme des statues ou des tapisseries provenant des églises de la région. Le musée comporte quatre ensembles d’objets bien distincts : les œuvres d’orfèvres, celle des maîtres verriers, des menuisiers puis, enfin, des sculptures sur ivoire.

Beaucoup de ces objets viennent d’illustres inconnus qui ont pourtant marqué l’histoire sacrée de l’Alsace. Au centre du musée, se trouve un jardin médiéval s’inspirant des peintures du quinzième dans lequel se trouve un ensemble de dalles funéraires.

Le Parc de l’Orangerie

Le Parc de l'Orangerie à Strasbourg

Il s’agit de l’un des principaux espaces verts de la ville qui se situe face au conseil de l’Europe. D’une superficie de vingt-six hectares, on doit son dessin à Le Nôtre, qui fut notamment chargé de la création des jardins du château de Versailles. Le parc tire son nom des quatre cents orangers confisqués à un château voisin par les républicains à la suite de la Révolution.

Au début du dix-neuvième, on y construisit le pavillon Joséphine, qui fut en charge d’accueillir Joséphine de Beauharnais, la femme de Napoléon. A l’heure actuelle, le parc abrite un lac, un zoo et un restaurant réputé, le « Buerehiesel ».