Que visiter à Saint-Malo ?

La ville de Saint-Malo

Saint Malo, la ville corsaire

Située en Bretagne, dans le département de l’Ille-et-Vilaine, Saint-Malo est une ville au passé haut en couleur.

Elle s’est particulièrement illustrée au dix-huitième, lorsque les armateurs de tous horizons se précipitèrent en terre malouine pour partir vers le Nouveau Monde.

Jacques Cartier, qui a découvert le Canada, est sûrement une des figure de proue de cette ville du bord de la Manche.

Le Château et ses remparts

Le Château et les remparts de Saint-Malo

Propriété des ducs de Bretagne, le bâtiment abrite actuellement les services municipaux et le musée d’histoire de la ville et du pays malouin. Le château fort est de style médiéval et a été construit au début du quinzième siècle.

Il est complété d’un ensemble de murailles qu’il est possible d’arpenter. Ancien chemin de ronde, elles permettent d’avoir une vue imprenable sur la ville. Les remparts délimitent la ville close, composée de malouinières, anciennes demeures des armateurs.

Le Fort National

Le Fort National à Saint-Malo

Situé sur une île uniquement accessible à marée basse, il fut appelé « Fort impérial » durant les premières heures du Second Empire. Le projet d’un fort pour défendre la baie et soulager les remparts en cas d’attaque vint de Vauban sur un ordre de Louis XIV.

La réalisation du projet fut confiée à Siméon Garangeau. Le fort fut le lieu d’un célèbre duel qui impliqua le baron Surcouf, le célèbre corsaire, et un officier britannique lors de l’attaque de la ville par les Anglais en 1693. Actuellement, il peut se visiter et même se louer.

Le Fort du Petit-Bé

Le Fort du Petit-Bé à Saint-Malo

Construit par Vauban, il fait partie de la ligne défensive pensée par le célèbre architecte militaire de Louis XIV pour assurer la protection de la ville. Il se situe à quelques dizaines de mètres d’un autre fort, celui du Grand-Bé.

Malgré sa petite taille, il pouvait contenir presque vingt canons et plus de cent cinquante soldats. Il fut cédé à la ville à la fin du dix-neuvième, mais il fut laissé à l’abandon. Restauré en 2012, il peut maintenant se visiter à marée basse.

La Cathédrale Saint-Vincent

C’est une ancienne cathédrale qui est repassée église paroissiale en 1801. Elle mélange les styles gothiques et romans. Si sa construction date du douzième siècle, l’édifice a été complètement restauré à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, ce qui lui a permis à de retrouver sa splendeur.

La rosace est signée Raymond Cornon et les vitraux ont été réalisés par Jean Le Moal. Depuis 2003, le bâtiment abrite une statue de la Vierge à l’Enfant, qui se trouvait auparavant au-dessus de la Grand-Porte. Elle a été déplacée à cause de sa trop grande exposition aux intempéries.

La Demeure du Corsaire

Il s’agit de l’ancienne demeure d’un corsaire notable, François-Auguste Magon-de-la-Lande. Il fut le principal armateur de la ville et sûrement l’un des plus riches. Il occupa le poste de directeur de la Compagnie des Indes orientales.

Le bâtiment, aujourd’hui, peut se visiter. En plus des visites guidées, le château se loue pour des conférences, des mariages ou des symposiums. Ses nombreuses salles regorgent d’objets exotiques qui retracent la vie et les voyages de l’armateur malouin.

La Tour Solidor

La Tour Solidor à Saint-Malo

C’est un donjon qui domine la Rance, la rivière qui passe à Saint-Malo. Il se compose de trois tours, lesquelles sont réunies par des courtines. Construite à la fin du quatorzième, elle fut employée à la défense de la ville jusqu’à la Révolution. Elle fut ensuite transformée en prison.

Actuellement, elle abrite le musée des cap-horniers qui retrace le passé de Saint-Malo et les voyages aux longs cours de ces célèbre navires. À travers des cartes, des instruments aidant à la navigation et des maquettes, il est possible de se replonger dans le passé aventureux de la ville.

Le Mémorial 39-45

C’est un musée consacré à l’occupation allemande de Saint-Malo pendant la Deuxième Guerre mondiale. Il est installé dans un ancien blockhaus construit pour y abriter des pièces antiaériennes.

Il se situe dans la cour du fort de la presqu’île d’Aleth. Sur trois niveaux, il est possible de voir une dizaine de pièces originales ainsi que de revivre l’invasion et la libération de Saint-Malo.

Les Rochers sculptés de Rothéneuf

Les Rochers sculptés de Rothéneuf à Saint-Malo

Sculptés au début du vingtième par un abbé de la commune, Adolphe Julien Fouéré, les rochers sont une manifestation tout à fait étonnante et spontanée de l’art brut. Allant du bas-relief au visage, ils représentent avec beaucoup de malice certains personnages connus à l’époque de l’ecclésiastique.

Il y a aussi représenté la guerre du Transvaal, qui éclata entre les Britanniques et les Hollandais en Afrique du Sud. Enfin, on y trouve quelques scènes cocasses tirées sans doute de l’actualité coloniale, comme celle de l’évangélisation des peuples primitifs par les missionnaires.

Le Parc Botanique de Haute-Bretagne

C’est un jardin botanique qui est situé à dix kilomètres au nord de la ville de Fougères. Construit au dix-neuvième siècle autour du château de la Foltière, il fut abandonné pendant le vingtième. C’est sous l’impulsion d’Alain Jouno, qui l’a racheté en 1994, que le parc entame sa renaissance. Il y crée seize jardins thématiques propices au songe et à la rêverie poétique.

Les différentes zones abritent plus de sept mille espèces florales et ont été pensées en fonction de la topographie des lieux. Les jardins de l’Acadie, par exemple, évoquent la naissance. Ils ont ont été nommés suivant une sémantique propre à la genèse : le jardin préhistorique, du Soleil-levant...

Les Malouinières

Derrière ce nom se cachent les anciennes maisons des armateurs qui ont fait la fortune de la ville durant des siècles. Ce type de construction est apparu au dix-septième. Si certaines malouinières furent construites dans les environs de Saint-Malo, on en trouve aussi dans la ville close. Une malouinière est construite en pierre enduite d’un crépi.

Les toits sont en général hauts, ce qui lui donne un air caractéristique, allure accentuée par la parfaite symétrie de son architecture. Beaucoup sont encore habitées, mais certaines peuvent se visiter. La Malouinière de la Ville Bague, notamment, propose des visites guidées.

Le Grand Aquarium

Situé à l’entrée de la ville, l’aquarium regroupe plus de onze mille animaux répartis sur quarante-six bassins. Parmi les six cents espèces présentes, l’aquarium possède un anneau à requins, où sept squales côtoient des tortues de mer dans un bassin qui encercle totalement la pièce où se tient le spectateur.

C’est sans conteste l’attraction phare de l’aquarium. On y trouve, au détour de la visite, un espace réservé aux mers froides et tempérées, une zone tropicale et une dernière, dédiée à la mangrove.

Le Sentier des Douaniers (GR 34)

Le sentier de Grande Randonnée GR34 parcourt toute la côte bretonne. Il part du Mont-Saint-Michel dans la Manche et s’arrête au Tour-du-Pars, à quelques encablures de la frontière entre le Morbihan et la Loire-Atlantique.

En Ille-et-Vilaine, il traverse les villes de Dinart, Saint-Malo, Cancale et Dol-de-Bretagne. Il épouse parfaitement la côte bretonne et permet ainsi de découvrir les nombreuses criques et baies qui la composent.

L’île de Cézembre

C’est une petite île de dix-huit hectares qui est pratiquement inhabitée. À l’exception d’un hôtel-restaurant, il n’y a aucune maison. L’île fut utilisée dans un but militaire jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale. Les Allemands la fortifièrent très largement afin de résister aux assauts américains lancés à la Libération.

L’île possède une végétation erratique et tourmentée. On y recense plus de deux mille impacts de bombes. La guerre a aussi laissé des traces de métaux lourds ainsi que des obus qui n’ont pas explosé. De fait, la totalité de l’île n’a toujours pas été déminée.