Que visiter à Nîmes ?

La ville de Nîmes

Nîmes, la Rome française

L’histoire de Nîmes remonte à l’Antiquité. Elle est à la fois romaine, protestante, cévenole, camarguaise et languedocienne, ce qui en fait un endroit où la culture patrimoniale et architecturale est extrêmement variée.

Chaque année, des milliers de personnes viennent à la découverte de son identité lors des férias et fêtes qui animent l’été nîmois.

Les Arènes

Les Arènes de Nîmes

Construit vers la fin du première siècle, probablement sous le règne de l’empereur Vespasien, l’amphithéâtre avait pour but de divertir la population et pouvait contenir presque vingt-cinq mille spectateurs. Durant les invasions barbares qui ont suivi la chute de l’empire romain, il servit de place forte où allaient se réfugier les habitants.

Il est sans conteste l’amphithéâtre le mieux conservé du monde romain, ses gradins ayant été restaurés au dix-neuvième. C’est à cette époque que le bâtiment fut reconverti afin d’y accueillir des courses de taureaux puis, à l’heure actuelle, des corridas, des courses camarguaises voire des concerts.

Le Pont du Gard

Le Pont du Gard à Nîmes

Bâti pendant le premier siècle, c’est un ancien aqueduc qui était chargé d’approvisionner la ville en eau depuis la commune d’Uzès. D’après les recherches et les fouilles archéologiques ayant eu lieu dans la région, il semblerait que son utilisation ait cessé au sixième siècle. Plus haut aqueduc du monde romain, il a bénéficié d’aménagements dans les années deux mille.

A cette occasion, le pont est devenu uniquement piéton et on y a installé un musée qui, ayant la même couleur que la roche dans laquelle il est imbriqué, est invisible depuis celui-ci. Le pont est entré dans la culture populaire à la faveur d’un timbre de vingt francs à son effigie, datant de 1930.

La Maison Carrée

La Maison Carrée à Nîmes

Temple dont le fronton est soutenu par six colonnes, il a été édifié au premier siècle, sous l’ordonnance d’Auguste. Il fut dédié au culte impérial et reste, aujourd’hui, l’un des temples les mieux conservés de l’époque romaine. Au fil des époques, celui-ci a revêtu l’habit d’église, de maison consulaire et même de musée.

Sous la Révolution, il était le lieu de réunion du Directoire. La maison est ensuite devenue le siège de la préfecture du Gard. Elle fut restaurée entre 2006 et 2010 et projette actuellement un film sur le quotidien des habitants de l’Antiquité.

L’Esplanade Charles-de-Gaulle

C’est un très vaste espace qui est bordé par le Palais de Justice et ses imposantes colonnes ainsi que par des terrasses de café. De l’esplanade, part l’avenue Feuchères qui rejoint la gare. Au milieu de la place se trouve une statue en marbre que l’on doit à James Pradier et qui a été érigée au milieu du dix-huitième.

On raconte que le modèle qui servit à Pradier fut Juliette Drouet, muse et amiète du sculpteur avant de devenir celle de Victor Hugo. L’esplanade a été entièrement repensée et réaménagée au début des années deux mille afin d’en faire un gigantesque jardin.

Les Jardins de la Fontaine

Les Jardins de la Fontaine à Nîmes

Principal espace vert de la ville, il fut aussi l’un des tout premiers parcs publics d’Europe. Les jardins ont été construits autour d’une source d’eau et sont organisés de manière à mettre en valeur les deux monuments à l’architecture remarquable que sont le Temple de Diane et la Tour Magne.

Jardin à la française, il est doté d’un escalier central qui s’ouvre sur des allées bordées de pins et de cèdres. Au hasard d’une promenade, il est possible de contempler une multitude d’espèces florales de la région ainsi que des statues antiques, données par la ville de Montpellier.

La Tour Magne

La Tour Magne à Nîmes

Probablement partie intégrante des défenses de la ville, la tour a été construite sous l’empereur Auguste, à la fin du troisième siècle avant Jésus Christ. Si on ne sait avec précision à quel usage elle était destinée, les chercheurs pensent qu’elle a eu un rôle défensif au vu de sa structure large et robuste, et qu’elle fut aussi une tour de guet.

Si elle ne mesurait pas plus de vingt mètres lors de son édification, le pouvoir impérial l’a porté à plus de trente-cinq mètres, à la fin de l’Empire, pour faire étalage de sa puissance. La tour a été célébrée par Victor Hugo dans son poème « Guitare ».

Le Temple de Diane

Sanctuaire romain construit sous Auguste, il était dédié au culte de l’empereur. Son plan en longueur laisse supposer que le bâtiment ait eu une vocation profane et non religieuse, alors que son nom laisse entendre le contraire.

Son excellente conservation vient du fait qu’au Moyen-Âge il était utilisé comme monastère.

La Cathédrale Notre-Dame et Saint-Castor

Édifice catholique romain dont la construction a débuté au seizième et s’est achevée au dix-neuvième, elle mélange les styles romans, classiques et byzantins pour la bonne raison que la cathédrale ait été édifiée et reconstruite par parties. Consacrée par Urbain II, la première cathédrale, romane, fut en partie détruite lors des guerres de religion du seizième et du dix-septième.

Elle fut donc reconstruite dans un style classique dont témoigne aujourd’hui en grande partie la structure de l’édifice. Au dix-neuvième, l’intérieur du bâtiment fut restauré dans un style romano-byzantin par l’architecte Henri Antoine Révoil.

L’Église Saint-Paul

Édifice néo-roman bâti sous la direction de Charles Questel à qui on doit notamment l’hôpital Sainte-Anne de Paris, sa construction s’étale de 1835 à 1849. L’église possède un clocher relativement imposant s’élevant à plus de soixante mètres.

Les ferronneries ont été réalisées par un maître en la matière, Pierre Boulanger, qui a aussi façonné certains éléments du portail de Notre-Dame de Paris. L’église a connu un renouveau médiatique lors du mariage d’Yves et de Véronique Morousi en 1985.

Le Musée du Vieux Nîmes

Il est aménagé dans l’ancien palais épiscopal de la ville. Créé au début du vingtième-siècle, il redonne vie à l’univers du textile qui a rythmé la vie de la région nîmoise au dix-huitième et au dix-neuvième siècle.

Il fait aussi honneur au « denim », autre nom de la serge nîmoise qui habille, aujourd’hui, le plus grand nombre.