Que visiter à Saint-Étienne ?

Vue d'ensemble de la ville de Saint-Étienne dans le département de la Loire.

Saint-Étienne : une ville renaît de ses cendres

Longtemps marquée par l'industrie du charbon, Saint-Étienne fait aujourd'hui figure de ville modèle en termes de reconversion urbaine.

C'est donc une cité attachante, lumineuse et agréable qui attend le visiteur, avec des façades nettoyées et pimpantes, des espaces verts et des places bien agencées.

Si, au XIXe siècle, Saint-Étienne s'est fait connaître par le dynamisme de ses industries, parmi lesquelles la Manufacture des Armes, elle se veut aujourd'hui une capitale régionale du design. Parmi ses atouts figurent plusieurs musées majeurs.

La rue des martyrs de Vingré

La rue des Martyrs de Vingré est située dans le vieux Saint-Étienne, au coeur de la zone piétonnière.

On sera plus particulièrement attentif aux n°19 et 30, des maisons du XVIIIe siècle, qui abritent des ateliers et se distinguent par les bossages du second niveau.

Avec la ruelle voisine, la rue Denis-Escoffier, la rue des Martyrs de Vingré est l'une des plus représentatives de l'architecture urbaine de la région de Saint-Étienne au milieu du XVIIIe siècle.

Remarquer l'agencement de la toiture et les façades avec poutres apparentes. 

La cathédrale Saint-Charles

La cathédrale Saint-Charles Borromée de Sainte-Étienne

La cathédrale Saint-Charles Borromée de Saint-Étienne date du début du XXe siècle (1922-23). Elle est le siège du diocèse depuis 1970.

Le projet d'édifier ici une église de grande taille date cependant de 1830, lorsque les habitants et la municipalité ambitionnaient de rivaliser avec Lyon et sa basilique Notre-Dame de Fourvière.

Il n'est donc pas surprenant que Saint-Charles ait été construite sur des plans de Bossan, architecte de Fourvière. Dédiée à Saint-Charles Borromée, elle se veut aussi un hommage au règle du roi Charles X.

La chapelle de la Charité

Cette chapelle fait partie du complexe hospitalier de la Charité. Sa construction, débutée en 1708, ne s'acheva qu'en 1741.

Il s'agit d'un bâtiment rectangulaire en grès du Forez. Sur la façade, on distingue une allégorie de la Charité, représentée sous les traits d'une femme tenant dans ses bras un enfant ; deux autres enfants sont accrochés à sa jupe.

La chapelle est couverte d'un clocheton avec dôme. Au début du XIXe siècle, on rajouta deux bas-côtés, pour donner plus d'espace à sa nef. 

L'église Sainte-Marie

L'église Sainte-Marie occupe l'emplacement de l'ancien couvent de la Visitation, du XVIIe siècle.

Au départ, Sainte-Marie n'était qu'une chapelle, destinée aux moniales, mais divers ajouts ont contribué à augmenter sa surface et à en faire une église.

Restaurée au début du XIXe siècle, car elle menaçait de s'écrouler, la chapelle de la Visitation est dotée d'une voûte et sa nef est couverte d'un plafond additionnel.

Elle conserve un choeur de petite taille, qui rappelle la chapelle d'origine. Aujourd'hui, après plusieurs transformations, elle affiche un style néo-byzantin.

La Grand'église

Cette basilique est l'unique vestige d'architecture gothique de la ville de Saint-Étienne.

Edifiée au XVe siècle en grès du Forez, elle contient une superbe mise au tombeau Renaissance.

On admirera aussi le choeur gothique flamboyant, du XVe siècle. 

La place Marengo

La Place Marengo, outre son parking qui permet un accès aisé aux rues commerçantes du centre, offre un espace agréable, organisé autour de son kiosque à musique et d'une large esplanade bordées de grands arbres. C'est le centre de la vie urbaine à la belle saison. 

Le musée de la Mine

Le musée de la Mine est installé sur le site du Puits Couriot, une ancienne mine exploitée jusqu'en 1973 et qui a employé jusqu'à 1500 mineurs au maximum de son activité.

Ce musée industriel se compose de saisissantes reconstitutions de galeries, avec ambiances lumineuses, bruits et machines. Emotion forte garantie dans la célèbre "salle des pendus", où les mineurs avaient l'habitude d'accrocher leur équipement et leurs vêtements. 

Le musée d'Art Moderne

Ce musée est dédié à l'art du XXe siècle et est considéré comme l'un des plus beaux en France consacré à cette période. L'attrait des collections tient aussi à la qualité du cadre et aux installations muséographiques.

De 1900 à 1945, les salles retracent tout d'abord l'évolution de l'art vers l'abstration, de Monnet à Picasso ou Delaunay, en passant par le mouvement Dada. Le visiteur peut admirer des oeuvres de Miro, de Max Ernst ou encore de Masson et de Soulages.

Le musée d'Art Moderne de Saint-Étienne sera l'occasion de découvrir les multiples tendances de l'art contemporain après 1960 : abstraction géométrique, abstraction lyrique, mais aussi réinvention des objets usuels, nouveaux réalistes, monochromatismes, techniques empruntées à la bande dessinée, Pop Art, art brut. Un voyage passionnant sur les chemins de la modernité.

Le musée d'Art et d'Industrie

Le plus grand des musées de Saint-Étienne donne un aperçu passionnant des connexions qui peuvent exister entre les créations industrielles et l'artisanat d'art.

Il comporte plusieurs sections : le rez-de-chaussée est intégralement consacré à l'histoire de la bicyclette, avec la présentation des premiers modèles de draisiennes jusqu'aux vélos modernes les plus performants, en matériaux composites.

A l'étage, on admire une collection de l'industrie textile : passementerie et rubannerie y sont plus particulièrement représentées. Le fonctionnement des métiers à tisser industriels y est aussi expliqué, sur des machines d'époque.

Les collections comprennent une superbe section dédiée aux grandes heures de la manufacture royale d'armes de Saint-Étienne, dont les bâtiments ont aujourd'hui disparu. 

La colline du Crêt de Roc

La colline du Crêt du Roc est l'ancien quartier des passementiers et des armuriers de la ville. C'est donc un lieu chargé d'histoire, intimement lié à la mémoire de Saint-Étienne.

Ce quartier offre de belles vues sur la ville et les environs. Il fait actuellement l'objet de plusieurs projets de rénovation, pour lui rendre sa fonction résidentielle. 

Le planétarium

Appelé aussi l'Astronef, le planétarium de Saint-Étienne est visible de loin avec son dôme. Il dispose d'équipements de pointe, qui servent à réaliser des spectacles pédagogiques.

Son simulateur astronomique peut concevoir et projeter le mouvement des planètes et des étoiles. 

Le château de Rochetaillée

Le château de Rochetaillée est mentionné à partir du XIIe siècle. Aujourd'hui, il se situe dans l'une des communes de la banlieue de Saint-Étienne.

Les ruines impressionnantes sont perchées sur un piton rocheux. S'il ne subsiste que 3 des 4 tours de la forteresse, on ne peut qu'être frappé par ce site défensif que l'on aperçoit à des kilomètres à la ronde. 

Le Gouffre d'Enfer

Le Gouffre d'Enfer est situé à proximité du barrage de Grangent. Pour se rendre jusqu'à ce site sauvage, on peut suivre à pied un chemin qui parcourt le lit de l'ancien torrent.

Le parcours débute après l'auberge de la Cascade. Le Gouffre d'Enfer se caractérise par des parois rocheuses, qui forment un goulet étroit.

Depuis le site du gouffre, on peut monter jusqu'au barrage, pour admirer la retenue d'eau dans son écrin de sapins. De là, des escaliers mènent à un belvédère, où l'on profite d'une vue splendide sur le château de Rochetaillée. 

L'île de Grangent

L'île de Grangent constitue une destination de choix pour une excursion aux environs de Saint-Étienne, sur le territoire de la commune de Saint-Just-Saint-Rambert.

L'ensemble du site est classé monument historique, en raison de la beauté du paysage, mais aussi de la présence sur l'île du château de Grangent.

Le lac de Grangent lui-même est surplombé par une autre forteresse, le château d'Essalois.

Le château de Grangent fut érigé sur l'île au IXe siècle, sur un promontoire qui s'élevait à pic au-dessus de la Loire. La construction du barrage rend difficile aujourd'hui la perception du site d'origine.