Le musée urbain Tony-Garnier à Lyon
Situé dans le 8e arrondissement de Lyon, au numéro 4 de la rue des Serpollières, le musée urbain Tony-Garnier constitue un bel exemple de patrimoine populaire, architectural et urbain.
Il est constitué d’un espace d'exposition de 300 m² et d’un centre d'interprétation urbain traitant du thème de l'intégration de l'art et la culture au renouvellement urbain.
Un appartement-musée datant des années 1930 et 25 murs du quartier ornés de monumentales peintures constituent un parcours à ciel ouvert faisant partie intégrante du musée.
Histoire du musée et collections
En 1917, Edouard Herriot, maire de Lyon, décide d’implanter entre la Guillotière et Vénissieux un nouveau quartier de logements bon marché destinés aux ouvriers.
Pour coordonner ces travaux d’envergure, il prendra pour architecte-urbaniste Tony Garnier, qui avait obtenu le premier grand prix de Rome en 1899.
Débuté en 1920, le quartier fut inauguré le 25 juin 1934. En 1985, une vaste opération de réhabilitation du quartier est entreprise par la société Grand Lyon Habitat, établissement public à caractère industriel et commercial, rattaché à la communauté urbaine de Lyon.
En 1988, les habitants de la cité se regroupent en un comité de locataires et demandent aux artistes de la Cité de la Création de mettre en valeur les 25 murs pignons de leurs habitations par de monumentales peintures.
Une dizaine d’années sera nécessaire pour réaliser l’ensemble des peintures et les travaux de réhabilitation et en 1997, le musée urbain Tony-Garnier est né.
Depuis, cette aventure artistique unique et originale reçu plusieurs prix : le Label de la Décennie mondiale pour le développement culturel de l'Unesco en 1991, l'oscar du Mécénat - prix Télérama en 1994, le Trophée du tourisme de la région lyonnaise en 2002, la reconnaissance d'intérêt général et le label "Patrimoine XXe siècle" par l'État français en 2003 et 2004.