Que visiter à Périgueux ?

Périgueux, l'histoire au cœur de la Dordogne

Petite ville de Dordogne, Périgueux est situé au nord-est de la région Aquitaine.

Elle est la capitale historique du Périgord et, malgré sa toute petite taille, fait montre d’un patrimoine historique exceptionnel, comme en témoignent les quarante-quatre monuments historiques qu’abrite la ville.

De plus, Périgueux et la Dordogne sont particulièrement réputés pour leur gastronomie, le foie gras notamment.

La Cathédrale Saint-Front

La Cathédrale Saint-Front à Périgueux

Située au centre-ville, la cathédrale est un édifice néobyzantin aisément reconnaissable à ses coupoles. Elle a été bâtie au douzième siècle et a été restaurée par Paul Abadie, dans la deuxième moitié du dix-neuvième.

Elle tire son nom du premier évêque de Périgueux qui, à sa mort, donna naissance au Puy-Saint-Front, la commune à l’origine de la ville. Son modèle en croix grecque et ses cinq coupoles rappellent étrangement la basilique Saint-Marc de Venise.

Sont aussi visibles sur la cathédrale de nombreux vitraux représentant des scènes de la vie biblique, notamment celles de Saint-Matthieu.

L'Église Saint-Etienne-de-la-Cité

C’est une église romane du onzième. Elle a été construite sur le site d’un ancien temple dédié au dieu de la guerre, Mars. Elle devint, avant les guerres de religion, la principale cathédrale de la ville.

Incendiée par les huguenots, elle sera sévèrement endommagée si bien que la cathédrale sera peu à peu abandonnée au profit de Saint-Front. Elle a néanmoins gardé deux de ses quatre coupoles.

L’église renferme quelques trésors comme le tombeau de Jean d’Asside, évêque de Périgueux, qui date du douzième. L’église possède aussi un retable du dix-septième en chêne et en noyer.

La Tour de Vésone

La Tour de Vésone à Périgueux

Il s'agit d'un ancien temple gallo-romain dont la date de sa construction se perd avec l’histoire. On estime son édification au premier ou au deuxième siècle après la naissance du Christ.

La tour est située dans le jardin de Vésonne, à l’ouest du musée éponyme. La tour était accompagnée d’autres vestiges qui ont malheureusement été détruits lors de la construction de la ligne de chemin de fer Périgueux-Brive.

Cette tour est un exemple de la synthèse du style celtique, notamment au niveau de la circularité de l’édifice et de la présence d’une galerie basse, et du style romain, visible au niveau du pronaos (espace situé devant le temple) à colonnes.

La Tour Mataguerre

Datant du treizième siècle, elle fait face à l’office de tourisme de Périgueux. Elle était une pièce du système de fortification du Puy-Saint-Front, petite entité urbaine qui deviendra Périguex par la suite.

Du dix-sept au dix-neuvième, la tour servait d’entrepôt pour le stockage de la poudre. Elle peut se visiter et son enceinte abrite une collection d’armes médiévales.

Son chemin de ronde permet d’avoir une vue étendue sur les toits de la ville. La tour était auparavant dotée d’un toit mais celui-ci, trop délabré, a été supprimé au début du dix-neuvième.

Le Château Barrière

Le Château Barrière à Périgueux

Construit entre le douzième et le quinzième siècle, le château se présente à l’état de ruine. Situé à quelques encablures de l’amphithéâtre et de l'église Saint-Étienne, il était utilisé dans la défense de la ville.

Il fut la propriété de la famille Barrière jusqu’à ce que l’enceinte soit ravagée par les huguenots, lors des guerres de religion. Les murs de l’enceinte ouest ont été construits à l’endroit d’une ancienne muraille gallo-romaine.

Il subsiste tout de même des murs percés de fenêtres ainsi que deux tours, à l’est et au sud. On peut enfin admirer la porte à décor flamboyant sur la tour orientale.

Le Musée Gallo-Romain

Construite à l’endroit même d’un site archéologique remarquable, l’enceinte a été dessinée par l’architecte Jean Nouvel.

La paroi du bâtiment, transparente, permet de voir le site de l’extérieur, lui donnant l’aspect d’une fenêtre ouverte sur le passé.

Le musée regroupe beaucoup de pièces du territoire des Pétrocores, équivalant à la Dordogne actuelle. Elles proviennent des peuples gaulois ayant habité à cet endroit.

Le musée présente, grâce à des maquettes augmentées de pièces archéologiques, l’environnement urbain de cette époque, ainsi que la restitution de l’intérieur d’une maison typique de cette période.

Le musée Militaire

Situé au centre-ville, ce musée est l’occasion de découvrir la vie militaire du pays pétrocorien.

Il fut à l’origine créé en 1911 afin de garder en mémoire les sacrifices et l’héroïsme de la Garde Nationale et du Vingt-Deuxième Régiment des Mobiles.

On y trouve tout aussi bien des objets de la vie quotidienne comme des pièces ramenées lors des campagnes.

Au total, ce sont plus de dix-mille objets qui retracent la vie militaire du Moyen-Âge à nos jours. On y trouve pêle-mêle des canons, des drapeaux, des estampes, ainsi que des souvenirs personnels de Bugeaud et Daumesnil notamment.

Le Musée d’Art et d’Archéologie du Périgord

Créé en 1835, il présente quatre mille cinq cents pièces liées à l’ethnographie et à l’archéologie.

Possédant une vaste collection, le musée ne peut présenter au public qu’un dixième de ses trésors. Il s’attache à restituer les souvenirs de l’occupation humaine de la région. Il se focalise aussi sur les savoir-faire artistiques du Périgord.

On y trouve de nombreuses peintures d’artistes périgourdins, mais aussi d’illustres artistes européens, rattachés aux collections du musée pour la proximité des thèmes ou des techniques employées en Périgord à l’époque de la création des œuvres.

Le Jardin des Arènes

D’une superficie de onze hectares, ce jardin aménagé au dix-neuvième a été tour à tour un amphithéâtre (à l’époque romaine), une forteresse au Moyen-Âge puis un couvent avant de devenir un espace vert.

C’est tout autant un espace de jeu pour les enfants qu’un parc arboré où se trouvent des tilleuls argentés, des ifs, des marronniers et des épicéas.

Le jardin accueille aussi de nombreuses manifestations tout au long de l’année comme des vides greniers ou des concerts. Le jardin des Arènes est le principal poumon vert de Périgueux.

La Rue Limogeanne

La rue est l’artère principale du secteur sauvegardé de la ville. Elle est l’expression de la période renaissante qu’a connue la ville.

On y trouve notamment l’hôtel Fayard, appelé aussi « maison Estignard ». Au numéro sept de la rue se trouve une imposte portant les initiales « AC ».

Il s’agit du marchand le plus célèbre de la ville, Antoine Courtois, qui fabriquait des pâtés de perdrix, lesquels étaient célèbres en Europe car ils étaient expédiés jusqu’à la cour d’Autriche. Il s’agit, sans aucun doute, d’un des étendards de la gastronomie pétrocorienne.

La Voie Bleue et la Voie Verte de l’Isle

Pour découvrir les alentours de la ville le long de l’Isle, la ville a mis en place une voie verte, à l’attention des piétons et des cyclistes, mais aussi une voie bleue à l’attention des canoës.

La Voie Verte propose une balade d’une quinzaine de kilomètres à travers la ville et les campagnes environnantes.

La voie Bleue va de Trélissac à Marsac et possède onze passes et plus d’une dizaine de cales de mise à l’eau pour les kayacs.