Que visiter à Bordeaux ?
Bordeaux, quand la « Belle Endormie » se dévoile
Surnommée la « Perle de l’Aquitaine » en raison de son architecture incroyable, Bordeaux a connu son âge d’or au dix-huitième siècle grâce au négoce et à la traite des esclaves. Connue dans le monde entier pour son vignoble, la ville recèle de perles architecturales à ne manquer sous aucun prétexte.
La Place de la Bourse
Plus bel exemple de l’architecture classique du dix-huitième, elle est située sur les bords de la Garonne. Elle a été réalisée dans les années 1730 par l’architecte du roi, Ange-Jacques Gabriel, à qui on doit aussi le petit Trianon de Versailles.
Les frontons des bâtiments sont d’inspirations mythologiques et grecques comme en témoignent les statues de Neptune et de Bacchus. Enfin, la place à la particularité de posséder le plus grand miroir d’eau du monde, dans lequel se reflètent les bâtiments alentour, ce qui donne au lieu, la nuit, un air de féérie.
La Place des Quinconces
Principale place du centre-ville, elle a été construite au dix-neuvième et la moitié de sa superficie est occupée par des arbres plantés en quinconces, arrangement qui a donné son nom à la place. C’est la plus grande place de France et l’une des plus grande d’Europe.
Elle comporte deux colonnes rostrales à ses extrémités ainsi qu’un monument à la mémoire des Girondins, groupe politique de la Révolution auquel appartenait notamment Condorcet. A l’heure actuelle, elle est le lieu de concerts et de manifestations mais aussi un important nœud de communication du réseau de transport bordelais.
La Place du Parlement
Située à proximité de la Place de la Bourse, c’est une place à l’italienne crée dans la deuxième moitié du dix-huitième qui porte le nom de l’ancien Parlement de Bordeaux, supprimé à la Révolution.
Sa réfection dans les années 1980, a permis de donner au sol une nouvelle vie, grâce à ses grandes dalles de calcaire doré. Les façades richement décorées des immeubles qui la bordent sont ornées de balcons en fer forgé. Au milieu de la place se trouve une fontaine datant du Second Empire.
Le Grand Théâtre
Edifié par Victor Louis sur une commande du Cardinal de Richelieu, son architecture néoclassique n’est pas sans rappeler l’Antiquité.
Il abrite un théâtre à l’italienne dans une salle de plus de mille places. Son intérieur bleu, or et de marbre blanc est représentatif de la richesse et de l’opulence de la ville. Il a été inauguré en 1780 avec une pièce de Racine, « l’Athalie ».
Le Pont de Pierre
Pont à voûtes de presque cinq cents mètres, il a été construit sur ordre de Napoléon. Il a été rendu célèbre par plusieurs gravures représentées sur des timbres et par une huile de Garnerey décrivant la bichromie de l’ouvrage ainsi que les guichets de l’octroi, lesquels ont été détruits après la Deuxième Guerre Mondiale.
La Cathédrale Saint-André
Édifice gothique le plus imposant de la ville, il a été construit au douzième et consacrée par Urbain II, pape à l’origine de la première croisade. La bâtisse contenait, jusqu’à la Révolution, une des plus belles orgues de la chrétienté avant que celle-ci ne soit vendue et ses tubes, fondus pour un usage militaire.
La Tour Pey Berland
Haute de soixante-six mètres et jouxtant la Cathédrale Saint-André, elle a été construite dans la deuxième moitié du quinzième.
Elle est surmontée d’un clocher accueillant un bourdon de plus de huit tonnes, lui-même surmonté d’une flèche qui a été détruite au dix-huitième lors d’un épisode de tempête très violent. Cette dernière a été remplacée par une statue dorée de la Vierge à l’Enfant.
Le Palais Rohan
Bâti par l’archevêque de Bordeaux au dix-huitième, il fut l’hôtel de l’Archevêché jusqu’à la Révolution. Son architecture Louis XVI, monumentale et sobre à la fois, se caractérise par un portique ionique et une façade ornée de colonnes.
Il a abrité, au cours des siècles, la préfecture, le palais impérial de Napoléon et devint l’hôtel de ville en 1835.
La Porte Cailhau
Au Moyen-Âge, elle était la principale porte d’entrée de la ville. Construite au quinzième, elle doit son nom aux cailloux, qui se disaient « calhaus » en langue gasconne.
Elle est haute de trente-cinq mètres et sa façade est ornée d’un écusson à fleurs de lys porté par deux anges. Elle a été construite à la mémoire de Charles VIII, qui a remporté la bataille de Fornoue contre les Italiens.
La Porte de la Grosse Cloche
Il s‘agit du beffroi de l’ancien hôtel de ville. D’une hauteur de quarante mètres, la porte a été édifiée au quinzième et servait de point de passage aux pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle.
Elle se comporte de deux tours à créneaux qui sont reliées par un bâtiment central, lequel est dominé par un léopard d’or. Le beffroi servait d’alarme en cas d’incendie mais aussi de signal pour annoncer le début des vendanges.
La Basilique Saint-Michel
Édifice gothique flamboyant datant du seizième, il se caractérise par son clocher indépendant, haut de plus de cent mètres, et qui a la particularité d’être le plus haut du Midi.
La basilique renferme une pietà du quinzième siècle ainsi qu’une sculpture à l’effigie de Sainte-Ursule, datant du dix-huitième.
La Place des Grands Hommes
Place circulaire de laquelle partent plusieurs voies portant le nom d’illustres intellectuels comme Diderot, Montaigne, Rousseau ou Buffon, elle est occupée, en son centre, par un gigantesque centre commercial de verre et d’acier de forme circulaire où se trouvent de nombreux magasins.
L’organisation de cette place et du quartier éponyme dans lequel il se trouve date de la Révolution.
La Rue Sainte-Catherine
Longue de plus d’un kilomètre, elle traverse le centre-ville de Bordeaux, du Grand Théâtre à la Place de la Victoire. C’est une des principales artères commerciales de la ville, où se trouvent toutes les plus grandes enseignes.
Elle fit l’objet, au début des années 2000, d’un vaste projet de réaménagement sous la direction de l’architecte Jean-Michel Wilmotte.
Le Musée d’Aquitaine
Cette institution conserve tous les documents ayant trait à l’histoire de la ville, auxquels s'ajoutent différentes collections de chefs-d'oeuvre. Le musée possède plus de cinq mille objets d'art d’Afrique témoignant de l’histoire portuaire de Bordeaux.
Axé principalement sur l’histoire, l’archéologie et l’ethnologie, il s’est enrichi en 2009 d’une nouvelle exposition permanente sur le rôle de la ville dans la traite des esclaves.