Que visiter au Puy-en-Velay ?

La ville du Puy-en-Velay

Le Puy-en-Velay, la capitale de la lentille

Niché en plein cœur de l’Auvergne, Le Puy-en-Velay est la préfecture du département de la Haute-Loire.

Situé à moins de cent kilomètres de Saint-Étienne, le Puy s’est révélé lors de l’Antiquité, la ville faisant partie de la route de l’étain, qui descendait de l’Armorique pour aller vers la basse vallée du Rhône.

La Vieille Ville

La vieille ville du Puy-en-Velay

La vieille ville du Puy est un musée d’architecture à ciel ouvert. Le baptistère Saint-Jean par exemple, situé derrière la cathédrale date du dixième siècle.

Quant aux immeubles de la rue Pannessac, ils sont un très bel exemple d’architecture classique du dix-sept et du dix-huitième.

Très escarpée et dotée de ruelles en gradins, la ville offre à voir le travail des dentellières qui, sur le pas de leur porte, s’exercent sous les yeux des touristes lors de la saison estivale. La rue Courrerie promet de belles façades de style Renaissance.

Le Rocher et la Chapelle Saint-Michel d’Aiguilhe

Le rocher et la chapelle Saint-Michel d'Aiguilhe au Puy-en-Velay

L’église Saint-Michel est un édifice roman bâti sur un piton rocheux. Construite en 969, elle a un style caractéristique de l’architecture de Cordoue, laquelle s’est rependue le long de la route de Saint-Jacques-de-Compostelle.

La porte d’entrée est entourée de deux colonnes et le portail est surmonté d’un arc polylobé, c’est-à-dire composé d’un nombre impair d’arcs. Les mosaïques de pierres situées au-dessus de l’arc représentent des scènes de la vie biblique.

On y voit le Christ entouré de Saint-Pierre, de la Vierge, de Saint-Jean et de l’archange Michel.

Le Rocher Saint-Joseph de Bon Espoir

Le rocher Saint-Joseph de Bon Espoir au Puy-en-Velay

Situé dans la vallée de la Borne, il offre un panorama imprenable sur la ville du Puy. Au nord s’étend un coteau qui surplombe Paradis et Saint-Marcel. Au sud, on y voit les hauteurs de Ronzon.

On peut aussi y visiter des grottes, lesquelles sont aménagées en chapelles et constituent un lieu de culte très réputé depuis la deuxième moitié du dix-neuvième siècle. Sur le rocher se trouve une basilique qui a des allures de château fort du Moyen-Âge.

L’édifice impressionne par son ensemble de créneaux inspirés de l’architecture grecque. La basilique a été achevée en 1918 et est dominée par une statue monumentale de plus de vingt mètres de hauteur.

Le Rocher Corneille (Notre-Dame de France)

Le rocher Corneille et Notre-Dame de France au Puy-en-Velay

Le rocher Corneille est un piton volcanique en basalte de plus de cent trente mètres de haut. Il se trouve au nord du Puy-en-Velay. La statue Notre-Dame-de-France représentant une vierge à l’enfant a été construite au sommet du rocher.

On la doit à Jean-Marie Bonassieux. Son œuvre a la particularité d’avoir été faite en fonte de fer, fabriquée à l’aide de canons rapportés du siège de Sébastopol en 1854.

La statue, de couleur ocre, fait seize mètres de haut et vingt-deux, en comptant le piédestal. C’est un ouvrage architectural de premier ordre.

À l’intérieur y est aménagé un escalier qui permet d’accéder à la couronne. En plus de l’Enfant Jésus qu’elle tient dans son bras droit, la Vierge se tient sur un globe terrestre et écrase un serpent du pied.

La Cathédrale Notre Dame

La cathédrale Notre-Dame au Puy-en-Velay

Bâtie entre la fin du onzième et le treizième siècle, elle est un édifice majeur de l’Occident Chrétien. Elle est un magnifique exemple de l’art roman à cette période.

On accède à la nef par un grand escalier. Au pied de celui-ci, la façade présente des aspects mauresques.

Le principal attribut de cette cathédrale est sa Vierge noire, offerte par Saint-Louis à son retour des Croisades.

Mais cette statue a été brûlée à la Révolution si bien qu’une copie a dû y être placée. Cependant, elle trône sur un immense reliquaire du dix-septième siècle.

Le Cloître de la Cathédrale

De style roman, le cloître date du douzième siècle, bien qu’il ait été restauré au dix-neuvième par Viollet-le-Duc. Il est de forme rectangulaire et ses arcades font irrémédiablement penser au style mauresque de Cordoue ou de Grenade. Les chapiteaux sont d’une richesse remarquable. On y trouve des sculptures représentant les sept péchés capitaux.

Le côté ouest du cloître est occupé par un bâtiment contenant une chapelle des reliques au rez-de-chaussée et un musée sur l’art religieux, au premier étage. Joyau de l’art roman, il est aussi une parfaite synthèse des styles en vogue à cette période du Moyen-Âge.

L’Hôtel-Dieu

Servant à l’origine à l’accueil des malades les plus pauvres, à l’ombre de la cathédrale, il a été fondé au douzième siècle. Il n’a plus, à l’heure actuelle, de mission de santé.

Il a été rénové par l’architecte Jean-Michel Wilmotte, qui l’a transformé en musée et en espace de congrès. L’Hôtel-Dieu accueille plusieurs expositions temporaires, mais aussi un musée interactif qui dévoile les facettes de l’artisanat dans le pays du Puy.

On y revit le passé de cette riche région grâce à un voyage interactif et ludique composé de douches sonores, de maquettes tactiles et d’objets d’art.

La place du Plot

Point de départ des chemins de Compostelle, la place du Plot est le point névralgique de la ville. Très animée, elle propose de nombreux commerces et terrasses pour se rafraichir ou se restaurer.

Le samedi matin, la place accueille un marché où il est possible de découvrir les spécialités de la région comme les lentilles du Puy ou le fromage aux artisous.

Dans le passé, les pèlerins se rendant à Saint-Jacques se rassemblaient sur la place en quête de compagnons de route. Ainsi se formaient des groupes qui rendaient le voyage plus sûr.

La Place du Martouret

Il s’agit de l’ancienne place où se faisaient les exécutions publiques pendant la Révolution française. Elle a gardé en mémoire ce passé sanglant, le nom de « Martouret » signifiant « martyr » dans un idiome local.

À l’heure actuelle, le principal bâtiment de la place est l’hôtel de ville, un bâtiment qui fut achevé en 1766. Il resta en état jusque dans les années 1960, date à laquelle l’intérieur a été complètement ravagé par les flammes. Il a été rénové depuis, dans un style fonctionnel.

Le Jardin Vinay

Parc de plus de quatre hectares, il est largement arboré et contient même des espèces centenaires. On peut y déambuler librement et admirer les nombreux massifs de fleurs, arrangés comme des œuvres d’art.

Le parc abrite aussi de nombreuses espèces animales comme des chèvres ou des oiseaux exotiques. Les paons et les canards, eux, sont en semi-liberté. Dans l’ancienne serre réhabilitée, une buvette est ouverte en été.

Le Musée Crozatier

Inauguré en 1851, le musée est situé au fond du jardin Henri Vinay. Il s’est constitué grâce aux nombreuses pièces en sommeil dans une chapelle de la ville.

Le musée présente une vaste collection de peintures, de sculptures et de dentelles datant de la préhistoire à nos jours. Le musée a été agrandi par un généreux donateur, Charles Crozatier, lequel a laissé son nom au musée.

Au sommet des marches du musée, on a un très joli panorama sur la ville.

La Forteresse de Polignac

Château fort impressionnant situé sur un promontoire rocheux, trois de ses quatre faces sont bordées de falaises de plus de cent mètres de hauteur. Sur la dernière face, une triple ligne de muraille y a été aménagée.

Au Moyen-Âge, le château pouvait accueillir huit-cents soldats en garnison. Il fut la demeure principale de la famille Polignac, une lignée de vicomtes héréditaires du pays du Puy.

Les Fêtes Renaissance du Roi de l’Oiseau

Célébrées au cours de la troisième semaine du mois de septembre, elles correspondent à une ancienne tradition moyenâgeuse, le Tir au Roi, une activité qui consistait à tirer un pigeon en papier.

Le vainqueur était proclamé roi pour une année à l’issue de la fête. Dans sa version moderne, les Fêtes de la Renaissance sont l’occasion de voir des défilés de costumes médiévaux, des spectacles de rues et des expositions consacrées à la Renaissance et au Moyen-Âge.