Que visiter à Laon ?

La ville de Laon

Riche d’une histoire qui a commencé vers les années 40 avant Jésus-Christ, Laon bénéficie de l’un des plus important et varié patrimoine architectural de France, avec plus de 80 bâtiments remarquables dont 68 classés au registre des Monuments Historiques.

La vieille ville

Classée ville d'art et d'histoire, Laon possède une vieille ville remarquable par la richesse et la variété de son patrimoine architectural. La vieille ville de Laon est fortement marquée par son histoire religieuse, politique et militaire.

C’est pourquoi on y trouve au hasard des rues et ruelles médiévales, d’anciennes demeures de maîtres, la cathédrale Notre-Dame, l’Hôtel-Dieu et nombre de bâtiments remarquables abrités par les 8 kilomètres de remparts percés de quatre portes monumentales.

La cathédrale Notre-Dame

La cathédrale Notre-Dame à Laon

En 1112, les laonnois se soulèvent contre le pouvoir en place et détruisent leur « vieille » cathédrale. A partir de 1155 une nouvelle cathédrale est édifiée, sous l’égide de l’évêque Gauthier de Mortagne.

Plus grande et plus haute, la cathédrale Notre-Dame de Laon est un chef d'œuvre des débuts d’une nouvelle ère architecturale, l'art gothique.

Dotée de cinq tours monumentales (4 tours campaniles et une tour lanterne), sur les sept prévues au départ et longue de 110 mètres, la cathédrale domine la colline, ainsi que la ville de Laon et ses remparts, du haut de ses 75 mètres.

Elle servit de modèle à la construction des cathédrales Notre-Dame de Chartres et Notre-Dame de Paris.

L'ancien palais épiscopal

Situé place Aubry, à côté du chevet de la cathédrale, l’ancien palais épiscopal était durant le Moyen-Age l’habitation principale des évêques-ducs de Laon.

Il est constitué de deux chapelles superposées datant de la deuxième moitié du XIIe siècle, d’une galerie de grandes arcades avec des fenêtres donnant côté cour et de trois tourelles surplombant de l’autre côté les remparts.

Aujourd’hui, l’ancien évêché abrite le palais de justice et sa grande salle accueille la Cour d’Assises de l’Aisne. Cette grande salle, édifiée au XIIIe siècle, est dotée de chapiteaux dont les décors de feuillage sont remarquables.

La chapelle des templiers

Sise au 32 rue Georges Ermant, la chapelle des Templiers est une propriété de la ville de Laon. Elle date du XIIe siècle et a été inscrite sur la liste des monuments historiques en 1846.

Cette chapelle romane a été construite en 1140 par les chevaliers, venus en 1134 à Laon pour y installer une Commanderie de l'Ordre du Temple. Aujourd’hui, seule la chapelle subsiste.

Sa nef de forme octogonale et coiffée d’un clocher-peigne semble venir tout droit de Jérusalem où une chapelle similaire gardait le tombeau du Christ.

Le chœur de la chapelle renferme le gisant de Guillaume de Harcigny, qui fut le médecin du roi de France Charles VI à la fin du XIVème siècle.

La porte de Soissons et la tour penchée

La porte de Soissons, flanquée de deux tours massives avec archères, est un élément typique de l'architecture militaire des XIIe et XIIIe siècles.

Elle se situe au sud-ouest de la cité médiévale dont elle est l’une des quatre portes d’entrée existant encore. Sa partie arrière fut démolie en 1895, mais on y voit distinctement à l’étage l’une des deux salles de garde voûtées, donnant accès à la herse et au mâchicoulis.

A quelques mètres de cette porte se trouve une tour penchée, la tour Dame Eve. Déviée de son axe suite à des problèmes d'affaissement et de glissement de terrain, cette tour porte le nom d’une Dame qui participa financièrement à la réfection des remparts.

L'hôtel-Dieu

L'hôtel-Dieu se trouve sur place du parvis de la cathédrale Notre-Dame. Cet ancien hôpital, l’un des plus vieux conservés en France, a été construit vers la fin du XIIe siècle par les chanoines de la cathédrale.

Le rez-de-chaussée du bâtiment qui était alors la "salle des malades", est occupé aujourd’hui par l’accueil de l’office de tourisme de Laon.

Au sous-sol, la salle gothique Bernard de Clairvaux qui servait pour l’accueil des “ passants ”, peut se visiter, mais également se louer pour y organiser fêtes ou expositions.

La porte d'Ardon

La Porte d'Ardon à Laon

C’est la plus ancienne des quatre portes de la cité existant encore. La légende dit que Roland, le neveu de Charlemagne, quitta Laon par cette porte en 778, pour se rendre à la fameuse bataille de Roncevaux où il perdit la vie.

Plusieurs fois remaniée au cours des siècles, c’est lors de la restauration des remparts au XIIIe siècle qu’elle prit cette forme de petit château, porte double avec une herse, un assommoir et des vantaux. Mais ces éléments de défense ont aujourd’hui disparu.

Le lavoir couvert en-dessous de la porte d’Arbon fut construit en 1823. Restaurée en 1900, la porte d’Arbon fut classée Monument Historique en 1909.

La porte des Chenizelles

Située entre la rue des Chenizelles et la rue du Bourg, cette porte piétonne est le passage du Bourg à la Cité.

Enserrée dans les remparts et flanquée de deux tours dont les toits coniques ont disparu, d’une herse tombante et d’un assommoir, la porte des Chenizelles date du XIIIe siècle.

Elle tient son nom des canaux (appelés au Moyen-Age « chenil ») qui permettaient à l’eau de s’évacuer et elle donnait accès aux quartiers des vignerons et des tanneurs.

L'abbaye Saint-Martin

Abbaye urbaine de l'Ordre de Prémontré, l'abbaye Saint-Martin fut fondée en 1124. On peut voir sur le pignon de sa façade de style gothique, une représentation de Saint-Martin qui partage son manteau avec un mendiant.

Le logis abbatial et le pavillon d’agrément ont été construits en briques et en pierres en 1620. Le cloître fut reconstruit vers 1730 et après la Révolution, l’ensemble des bâtiments fut transformé en Hôtel-Dieu.

Aujourd'hui l'abbaye Saint-Martin abrite le centre hospitalier et la bibliothèque municipale.

Le jardin médiéval du cloître de l'abbaye Saint-Martin

Ce jardin a récemment été recréé dans le cloître et se trouve sur l’accès à la bibliothèque.

Il se compose de quatre éléments : un damier réunissant 26 sortes de plantes médicinales ; un jardin avec des variétés de plantes potagères qui étaient cultivées au Moyen-Age ; un verger avec les arbres fruitiers que l’on trouvait naguère dans les monastères ; un cheminement de dalles et décors.

Le musée d'art et d'archéologie

Créé en 1861, le musée d'art et d'archéologie est situé au cœur de la cité médiévale dans l’ancienne commanderie des Templiers.

Riche d’une collection d’environ 15 000 objets, dont 2 000 sont présentés, le musée donne un aperçu de l’archéologie régionale de la préhistoire à la Renaissance et méditerranéenne de l’âge du bronze aux premiers siècles après Jésus-Christ.

La partie beaux-arts est représentée par des peintures datant du XVe au XIXe siècle ainsi que par des sculptures et du mobilier du Moyen-Age au XIXe siècle.

Les souterrains de la citadelle

En visitant les souterrains de la citadelle, on parcourt le fil de l’histoire de Laon, des vestiges gallo-romains, jusqu’à la galerie utilisée comme champ de tir au XIXe siècle.

Au fur et à mesure que la cité grandissait, l’extraction des matériaux s’intensifiait pour construire les nouveaux bâtiments.

Les carrières et galeries furent ensuite utilisées comme caves maraîchères, habitations troglodytiques, glacières et refuges durant les conflits, notamment la seconde guerre mondiale.

Le fort Morlot

Situé au sud du plateau sur lequel repose Laon, le fort Morlot fut construit en 1878 pour établir des communications militaires par télégraphe optique avec les six forts que comptait le Laonnois.

Ce télégraphe fonctionnait avec une lampe à pétrole et un jeu de miroirs qui récupérait et dirigeait la lumière des rayons du soleil.

La construction de ce fort entrait dans le cadre d’un programme national d’édification d’ouvrages défensifs conçu par le général Raymond Adolphe Séré de Rivières, ingénieur militaire suite à la défaite de 1870.