Que visiter à Marseille ?
Chef-lieu de département des Bouches-du-Rhône, Marseille a toujours eu une réputation sulfureuse. Ville de passage à la culture très riche, c’est aussi la deuxième ville de France en termes de population.
Très connue pour sa pétanque, son soleil, sa bouillabaisse et son savon de Marseille, la ville est également une destination idéale pour passer un bon séjour et admirer ses monuments historiques et découvrir la richesse culturelle de la ville.
Le Vieux-Port
Datant du sixième siècle, le Vieux-Port s’est doté de quais pour les bateaux au quinzième. De tout temps, il a été le centre historique et culturel de la ville.
Au dix-neuvième, le Vieux-Port était le point de départ du transit de marchandises vers la Méditerranée et les colonies. Depuis, les activités commerciales ont été déplacées vers le port autonome.
Le Vieux-Port est à l’heure actuelle un port de plaisance, mais aussi un nœud important dans les transports de la ville. On y trouve une station de métro, un ferry-boat et des stations de bus. Le long de ses quais se trouve un grand nombre de restaurants et de cafés.
La Canebière
Artère emblématique de la ville, elle s’étend du Quai des Belges jusqu’au boulevard de la Libération.
La Canebière, telle qu’on la connaît aujourd’hui, est née de l’association de trois rues : l’ancienne Canebière, comprise entre le cours Saint-Louis et l’arsenal des Galères, la rue Noailles et les allées de Meilhan.
Parmi les édifices emblématiques, on y trouve la Palais de la Bourse et l’église des Réformés. L’IUFM et la faculté de droit de la ville y sont aussi installés.
La basilique Notre-Dame-de-la-Garde
Gardienne du port et des pêcheurs, la basilique a été construite entre 1853 et 1864. C’est une église catholique romaine qui se situe sur les hauteurs de la ville.
Son édification a été relativement chaotique. Espérandieu, architecte principal nommé pour mener le projet, s’est heurté à la commission chargée de la mise en œuvre de la construction.
Celle-ci lui imposa les artistes et les personnes qui devaient travailler sous ses ordres. La cathédrale comporte une monumentale vierge de plus de dix mètres de hauteur, posée sur un campanile en marbre.
La cathédrale la Major
La cathédrale Sainte-Marie-Majeure, dite « la Major », est un édifice néo-byzantin construit dans la deuxième partie du dix-neuvième par l’architecte Léon Vaudoyer.
Elle présente la caractéristique d’être décorée en marbre. Elle a des dimensions impressionnantes puisqu’elle fait plus de cent quarante mètres de long et plus de soixante mètres de haut. Elle peut accueillir près de trois mille personnes.
Chaque année, pour le 15 août, une procession est organisée au cours de laquelle on sort la vierge dorée de la cathédrale et on lui fait parcourir les rues du quartier du Panier.
Le quartier du Panier
Situé au nord du Vieux-Port, dans le deuxième arrondissement de Marseille, le Panier est le plus vieux quartier de la ville.
Il a toujours été considéré comme un quartier insalubre « où s’amasse l’écume de la Méditerranée », comme l’a écrit Louis Gillet, célèbre historien et critique d’art.
À l’heure actuelle, le Panier fait l’objet d’une rénovation en profondeur grâce au projet Euroméditerranée. Il a été popularisé par la série « Plus belle la vie » dont les décors ont été largement inspirés du quartier. Auparavant, il a servi d’inspiration aux décors du film « Borsalino ».
La porte d’Aix
Elle se trouve sur la place Jules-Guesde. Le projet de la construction d’un arc de triomphe à la mémoire de Louis XVI a été suggéré en 1784, mais la Révolution a retardé le projet, lequel a finalement été repris dans la première partie du dix-neuvième.
La première pierre a été posée en 1825, mais l'édifice ne fut terminé que lors du règne de Louis-Philippe. La décoration de l’arc fut confiée à Marneuf. Il s’est directement inspiré de l’Arc de triomphe d’Orange pour son travail.
Les sculptures mettent en scène différents hauts faits comme la victoire de Fleurus ou les exploits de Kléber. On y trouve aussi quatre personnifications, celle du dévouement, de la prudence, de la résignation et de la force.
Le palais Longchamp
Situé dans le quatrième arrondissement de la ville, c’est un ensemble qui se compose d’un château d’eau au centre et de deux ailes.
Le château d’eau commémore l’arrivée des eaux dans la ville par l’intermédiaire de la Durance. Les deux ailes accueillent des musées : le musée des beaux-arts et le muséum d’histoire naturelle.
Le palais fut construit par l’architecte Espérandieu, à qui l’on doit notamment Notre-Dame-de-la-Garde. Il fut inauguré en 1869. En plus des musées, on y trouve un jardin botanique et un jardin zoologique, situés à l’arrière du palais.
Le fort Saint-Jean
C’est un ancien fort militaire construit au douzième et renforcé au treizième puis au quatorzième siècle. Il servit à la défense de la ville jusqu’à la Révolution, date à laquelle le fort fut transformé en prison.
Après la chute de Robespierre, il fut le théâtre d’un massacre sanglant. Près de deux cents jacobins qui y étaient enfermés ont été égorgés par une bande d’hommes armés qui avait fait irruption dans la prison, après avoir forcé les portes d’entrée.
Au vingtième siècle, le fort servit de caserne. Il fut gravement endommagé lors de l’explosion d’un dépôt de munitions à la Libréation en 1944.
Le MuCEM
Inauguré en 2013, le musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée propose une rétrospective historique, artistique et ethnologique de l’aire méditerranéenne.
Il est une illustration de la politique de décentralisation de la culture puisque ses collections sont issues de deux musées parisiens : le musée des Arts et des Traditions populaires et le musée de l’Homme.
Son ouverture a coïncidé avec la désignation de Marseille comme capitale européenne de la culture. Il est construit sur une partie du site du fort Saint-Jean et est relié à ce dernier par une passerelle de 130 mètres de long.
Le fort Saint-Nicolas
Ancien fort militaire qui surplombe le port de Marseille, il a été édifié au dix-septième siècle dans le but de pacifier la ville.
À la suite de la Révolution, la foule en colère entreprit de détruire la partie est du fort, mais l’Assemblée nationale, soucieuse de garder le fort en état pour la défense de la ville, signa un décret pour arrêter sa démolition.
Au dix-neuvième et jusqu’à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, le fort servit de prison. Parmi les prisonniers célèbres qu’il a accueillis, on y trouve Habib Bourguiba, Jean Zay et Jean Giono. À l’heure actuelle, le cercle militaire et le mess des officiers y sont hébergés.
L’abbaye Saint-Victor
Fondée au cinquième siècle puis abandonnée du huitième au dixième siècle, elle connut son heure de gloire au début du deuxième millénaire.
Elle doit son nom au martyr Victor de Marseille, militaire romain dont la légion fut massacrée sous le règne des empereurs dioclétiens. Si la nef de l’édifice est de style roman, les bas-côtés, le transept et le chœur sont de style gothique.
Depuis plus de mille cinq cents ans, l’abbaye Saint-Victor fait partie des lieux emblématiques du catholicisme. Ses cryptes contiennent une très riche collection de sarcophages.
Le parc du Pharo
C’est un jardin ouvert au public qui se situe sur le site du palais éponyme dont la construction a été ordonnée par Napoléon III.
Il surplombe le port de Marseille, ce qui en fait un lieu idéal pour profiter du spectacle de la mer et du ballet maritime qui, chaque jour, égaye la ville.
De septembre à juin, le parc est ouvert de 7 h à 21 h. De juin à septembre, il ferme ses portes à 22 h.
Le château et le parc Borély
Le château Borély est un ancien hôtel particulier construit dans la deuxième moitié du dix-huitième par la famille Borély.
On le doit à Nicolas, riche marchand et premier échevin de la ville, qui a été anobli en 1753 par le roi Louis XV. À l’heure actuelle, le château abrite un musée archéologique.
Le parc attenant, une vaste étendue de dix-sept hectares, a de multiples visages. Il y abrite un jardin à la française, un jardin anglais ainsi qu’un jardin botanique thématique. En bordure du parc se trouve un hippodrome.
La Corniche
Majestueux boulevard de presque quatre kilomètres de long, il relie la plage des Catalans à celles du Prado.
Elle fut baptisée Corniche du Président-John-Fitezgerald-Kennedy lors de son élargissement, voulu par Gaston Defferre dans les années soixante.
Si sa construction a débuté au dix-neuvième et s’est effectuée en deux temps, c’est son réaménagement qui a permis de consacrer ce boulevard comme l’un des plus beaux balcons donnant sur la méditerranée.
On y trouve de nombreux hôtels et restaurants, des bars et des plages.
Le vallon des Auffes
C’est un petit port de pêche qui se situe à deux kilomètres et demi environ du Vieux-Port. Il tire son nom de l’alfa, la matière utilisée pour fabriquer les cordages et les aussières des navires.
Gaston Doumergue, en 1927, y a inauguré une statue en bronze de cinq mètres de hauteur à la mémoire des combattants des terres lointaines, venus aider les armées du pays à se battre pour la liberté.
Les Goudes
Les Goudes se situent dans le huitième arrondissement de la ville. C’est un quartier qui est très prisé des touristes en vertu de son cadre exceptionnel. Il donne un avant-goût des calanques sans avoir à quitter la ville.
Dans les années soixante, les Goudes furent le théâtre d’un projet étonnant qui n’a jamais vu le jour. Denis Creissels, un ingénieur, eut comme idée de construire un téléphérique sous-marin.
Ancien repaire du grand banditisme, le quartier a fait peau neuve dans les années 1980. À l’heure actuelle, c’est un quartier huppé où les prix de l’immobilier atteignent des sommets, au grand dam des habitants historiques.
Les Calanques entre Marseille et Cassis
Elles s’étendent sur plus de vingt kilomètres, entre le quartier des Goudes et la commune de Cassis.
Les calanques se présentent sous la forme d’un renfoncement de terre creusé par la mer. Elles sont très prisées des touristes puisqu’elles permettent de se baigner en toute intimité.
Les calanques ont fait l’objet, en 2008, de la création d’un parc naturel afin de protéger sa faune et sa flore exceptionnelles de l’afflux de touristes.
Le château d’If
Édifié sur ordre de François Ier, le château d’If se situe sur l’archipel du Frioul. Il fut construit entre 1527 et 1529.
À l’origine, il servait de défense à la ville de Marseille, mais, à la fin du seizième, il commença à accueillir des prisonniers. De nombreux protestants y furent internés puis, au dix-neuvième, on y enferma des républicains.
Le château a été immortalisé par Alexandre Dumas et son célèbre prisonnier Edmond Dantès dans « le Comte de Monte-Cristo ».